Pour quitter les iles togian, il faut prendre le ferry. Jusque là, ça parait simple mais pas du tout. Déjà, il n'y en a que deux par semaine, le lundi et le jeudi. Il faut donc bien calculer son itinéraire pour ne pas se retrouver à ne pas pouvoir prendre le ferry alors qu'on a un avion à prendre. Ensuite, quand tu demandes aux indonesien, les horaires et l'organisation, ils te répondent tous différemment mais toujours sans stress. Toi, tu essai de comprendre si le bateau est à 6 h ou à 8 h et eux te répondent que ça dépend. Ils rigolent et te disent de pas stresser. Donc tu te réveilles à 5h pour être prête quitte à attendre des heures. J'apprehende l'attente avec moins de probleme. Le voyage t'apprend a être patient et tolerant. Ca m'apprend a ne pas voir l'attente comme du negatif et donc engendre de l'agacement mais plutot le prendre comme un temps disponible pour soi, essayer d'utiliser ce temps pour bien s'ancrer dans le present laissant nos pensees s'exprimer.


J'ai donc pris le premier ferry pour Wakai puis un autre pour gorantalo de nuit. Nous nous sommes retrouvé à une trentaine de touristes avec des gens qui voulaient vendre des tickets spéciaux avant d'embarquer alors que les tickets sont censé être en vente après. Il n'y avait plus de place en cabine et en bisness. C'était la guerre, les gens voulaient tous savoir les places restantes avec l'angoisse de rester sur place. On est vraiment impatient, si il suffit d'attendre pour avoir les vrais informations, chacun essayaient d'avoir des informations donc nous avions des infos différentes et donc une accumulation de stress bref, c'était assez éprouvant et avec la chaleur qui monte à la tête, je ne vous raconte pas .


J'ai remarqué que l'être humain a besoin de tout justifier, expliquer, comprendre afin d'être rassuré. Nous cherchons constamment des réponses. Le seul fait de trouver une réponse rassure voila pourquoi nous faisons des suppositions. Supposer ne nous expose pas au vide de ne pas avoir de réponse. Donc chacun allaient de ses suppositions alors qu'en vrai, il suffisait de juste attendre. Heureusement, j'ai rencontrer deux couples de Français avec qui je passerais les deux jours à manado. Il est toujours fun de rencontrer des gens sur ta route et toujours difficile de leur dire au revoir ensuite. Il y atoujours une tres grande bienveillance mutuelle au moment de se quitter.

C’est fini, je reprends la route pour de nouvelle aventure. Je suis obligé de quitter l’indonesie car mon visa arrive a expiration et de rerentrer ensuite. C’est un peu ridicule mais c’est la seule solution que j’ai compte tenu du temps qu’il me reste et du fait que j’ai profité du visa free d’un mois. Il est possible de faire cette opération deux fois durant un an, après ce n’est plus possible de rentrer dans le pays gratuitement.

Le ferry est un enorme paquebot avec plusieurs possibilité de voyage. Je pars pour 12 heures de voyage de nuit accompagné de francais rencontré sur mon trajet. Ils sont super fun et viennent de Lille. Remi et anthony / thomas et remi : tous des caracteres differents mais qui se completent bien!! Nous nous sommes bien trouvés :)


J’ai trouvé un acolyte de blague en tout genre qui rend les echanges assez drole. Ce genre de personne ou tu sais que quoi qui t'as fait rire, il te suivra toujours avec une surenchere super drole . Nous arrivons a avoir des places au dessus des économique qui nous permet d’avoir un tatami que nous placons en rang d'oignon sur une grande estrade. Soit dit en passant , j'ai toujours voulu placer cette expression un jour . Voila, c'est fait :)

 Nous sommes environs une quarantaines a dormir la. En economique, ils sont a meme le sol. Les indonesions n’ont pas peur de se trimballer les casseroles. Ils s’installement à terre est sorte le riz, la viande, le poisson pour manger. A titre informatif, le balluchon rose, c'est un bébé qui à un l'intérieur. Chacun fait sa petite vie sur le bateau et se melange sans soucis. Il est tres agreable de se boire une petite biere et de profiter du coucher du soleil en regardant les dauphins jouer avec les vagues.