AMPANA : Port des bateaux


Après un stop à Tentena, c’est le départ pour Ampana. C’est la ville de départ pour les Ile Togian, c’est majoritairement pour cette raison que les gens s ‘y rendent. Il n’y a rien à faire de touristique. Rappelez vous, je n’aime pas dire qu’il n’y à rien à faire à un endroit surtout quand on voyage. Il n’y a aucun attrait touristique en tout cas mais je suis sure qu’il y a des choses à découvrir ne serait ce aller à la rencontre des gens qui y habitent.


Avec chance (ou pas), j’ai réussi à réserver un bungalow sur les plages les plus prisées des Togian : Malenge, quand j’étais à Makassar. Pour pouvoir être sur d’avoir ma place ( car rien n’est jamais sure en Indonésie) je me rends au Marina Cottage, lieu propice pour réserver le ferry pour les îles et rencontrer le propriétaire de mon hôtel : le Sandy Bay.

Eddy, le propriétaire est adorable. Cherchant une deuxième personne pour partager ma chambre au marina cottage à Ampana, un couple rencontré la veille avec qui j’ai partagé la voiture pour venir me propose de dormir dans leur chambre et de ne payer que le supplément d’un troisième lit. C’est vraiment adorable de trouver toujours sur mon passage des gens près à t’aider et qui te propose spontanément de t’arranger. Depuis le début de mon voyage, je ne tombe que sur ça. Ça réconcilie vraiment avec la vrai nature humaine, celle qui devrait toujours exister et que parfois on oublie : l’entraide simple sans attente de contre partie.

Cela ne va étonner personne mais je sème pleins d’affaires sur mon passage mais je me soigne promis. Tant que je ne pers pas ma carte bleu et surtout mon passeport, tout va bien. Cela m’a valu le surnom « du petit poucet » du couple de Français avec qui j’ai partagé la chambre. Toujours est il que j’ai oublié des affaires sur le fil à linge à l’hôtel de Tentena. Je commence à vraiment être limité en vêtement dans mon sac, quand je perds quelques chose maintenant, c’est un essentiel.


« On respire, on réfléchi comment est il possible de recuperer mes affaires ? »


On se laisse pas envahir par la colère, je vais pas m’auto dévaloriser en m’en voulant d’avoir oublier. Pas d’emportement inutile, on fait marcher son cerveau.

Bingo, tous les jours ,il y a des bus entre Tentena et Ampana. J’ai envoyé un mail a un hôtel à Tentena avec internet pour contacter l’ hôtel ou j’ai logé et si il est possible de mettre mes affaires soit dans une voiture privée, soit dans un bus. C’est ainsi que j’ai pu recuperer mes affaires sans pressions, sans panique, juste en respirant et refléchissant un peu. On était quand même a plusieurs cerveaux pour y réfléchir).


En Indonésie, les trajets sont très long. Souvent, il n’ y a qu’une seule route principale. Pour se faire ravitailler, les gens, les restaurants, se font livrer par les bus. C’est pour cela, que les trajets en bus sont si éprouvant, il y a des arrêts constamment et le bus est chargé en tout genre. Je me suis endormi vite en partant de Torajo pour Tentena et quand je me suis réveillée, l’allée était plein de sac de riz ce qui m’obligeait à marcher dessus pour circuler dans le bus, le toit était pleins de cartons et il y avait deux scooter accrochés par des cordes derrière le bus. C’était assez fou et inétendu. Le bus fait des stop régulièrement pour déposer des petits paquets dans les villages. Je ne sais pas trop comment ils s’organisent mais en tout cas ça marche. La preuve avec mes affaires.

Les indonésiens mangent n’importe quand, des snack en tout genre qui rend le bus parfois à la limite du supportable, sans compter l’odeur du pot d’échappement. Ils mangent quand ils ont faim.Il n’y a pas d’horaire fixe. Dans le bus,généralement, j’essaie de choisir ma place et de ne pas me mettre derrière car ça secoue pas mal.


Je dois attendre deux nuits avant de prendre le bateau. J’avais accepté que pendant deux jours je n’allais pas beaucoup rencontrer de local mais en faite, je me suis trompé. Le matin de la première nuit, je me suis mise sur un bungalow devant la mer pour faire du yoga et réviser le vocabulaire indonésien. Une jeune femme a commencé a me parler voulant faire du yoga avec moi. Nous avons commencé a parler en indonésien puis en anglais. Et c’est tout naturellement, qu’elle m’a proposer de venir camper avec elle et ses amis dans les montagnes et de me ramener le lendemain pour prendre le bateau.


Ça c’est l’imprévu que j’aime en voyage. Je ne sais pas dans quoi je m’engage mais j’y vais. Tant que mon instinct me dicte qu’il n’y a pas de crainte, c’est bon. J’ai quand même laissé mon gros sac à l’hôtel. J’ai pris juste le strict nécessaire sans objet de valeur car , je ne sais pas ou je vais et je ne me vois pas camper avec mon gros sac, mon ordinateur, mon argent … C’est bien plus en sécurité à l’hôtel. Au début, j’ai commencer a penser que peut être « ce n’est pas raisonnable car demain j’ai un bateau à prendre. Il y en a peu par semaine et il ne faut pas que je le loupe ». Et puis, je me suis souvenu de ne pas m’identifier au mental. C’est mon mental qui avait prit le dessus sur ce que je voulais vraiment. Par ses pensées, il fait tout pour me mettre en sécurité et donc m’influence à ne pas être dans l’agir mais plutôt ne rien entreprendre pour être sur que tout se passe bien. C’est ce genre de fonctionnement qui fait qu’on passe à coté de pleins de choses et qu’on ne porte pas d’intérêt à ce qu’on veut vraiment. C’est ce fonctionnement qui projette des peurs infondées mettant des barrières aux actions.

Être dans l’action, c’est vivre pleinement. L’inaction , c’est juste la peur d’être vivant et de prendre des risques. Il est toujours plus facile de rester dans sa zone de confort et de ne pas en sortir mais je suis persuader que ça ne rend pas plus heureux.Passer à l’action, c’est juste une manière d’exprimer ce que l’ont est et ce que l’ont veut vraiment. On peut avoir pleins de projets en tête, de grandes idées et c’est bien, mais le plus important, c’est le passage à l’acte, l’action.

L’histoire de Forest Gump illustre très bien cette idée. Il n’a pas de grandes idées mais il passe directement à l’acte ce qui le rend heureux. Et même si les gens le prendre pour une personne « simple » au final, ce comportement le rend célèbre et lui fait entreprendre de grande choses en toute simplicité. Au fur à mesure, il donne envie de prendre la vie comme lui la prend. Regardez le, une piqûre de rappel ne fait pas de mal.

Bref, j’ai donc préféré être active qu’inactive. Je suis monté sur le scooter de son ami pour 45 min de route dans les montagnes. J’ai pu passer dans des villages très reculés ou la vision de leur stupeur sur leur visage m’a beaucoup fait rire. Ils ne doivent pas voir beaucoup de touriste.


« Qui est cette blanche aux cheveux jaunes avec ces Indonésiens »

Bref, au final, j’ai passé une soirée à discuter de la culture indonésienne et musulman avec Iksa et à essayer d’enrichir mon vocabulaire Indonésien avec ses deux amis tout en profitant de la vue de Ampana des montagnes. J’ai vu mes premières lucioles et c’est juste magique. Allongé sur le dos, la tête dans les étoiles et les lucioles qui virevoltent devant les yeux. C’est hallucinant comme la nature peut te donner un spectacle magnifique quand tu prends le temps ( et que tu l’as ) pour la regarder. Nous avons dormi dans une petite cabane de fermier sur pilotis.


Le lendemain, sans soucis, ils m’ont ramené tôt à l’hôtel pour être sur que je ne loupe pas mon bateau. Eddy me donne un papier a donner au sandy bay et c’est parti. C’est leur seul moyen de communiquer. Il n’y a pas de téléphone, ni internet. Du coups, tout ce fait par bateau. Eddy donne des enveloppes avec les nouvelles réservations aux touristes mais ça n’est pas vraiment fiable. Avant d’arriver au Sandy Bay, on m’a dit qu’il était full et au final pas du tout.